Il a plu cette nuit. L’herbe
est mouillée, glissante. Impossible de se rétablir sur le chemin. Après
quelques essais infructueux pour nous désenliser avec des branchages, je pars à
pied demander de l’aide à la ferme Mordant, en contrebas. Le paysan nous
rejoint avec son tracteur pour nous tirer de ce mauvais pas. C’est lui qui
tournait hier soir…
A 10h30 je reprends ma randonnée
depuis le lac de Bridoré sous
une pluie fine.
Le château de Bridoré, forteresse
médiévale, domine le paysage. Je contourne les remparts et me dirige à travers
champs vers Fléré-la-Rivière.
Ce faisant, le GR 46 pénètre dans
le département de l’Indre. Nous sommes maintenant dans la province du Berry. Pays
d’ancienne civilisation, le Berry ne constitue pas à proprement parler une
région naturelle, mais une réunion sous la pression historique de diverses régions à l’individualité marquée. Le Bas-Berry recoupe le département de
l’Indre. Ici, c’est le Boischaut-nord, avec son bocage qui résiste tant bien
que mal à la mécanisation outrancière.
A Fléré-la-Rivière, le GR longe la N 143 et s’éloigne le long du
ruisseau de la Fontaine
de Saint-Flovier (forêt humide). Il traverse de mornes étendues, entrecoupées
de propriétés. Ça et là apparaissent à l’horizon de grands silos. Je gagne un
vallon, passe une ferme pédagogique d’initiation pour les petits citadins,
traverse le hameau de la
Reuille aux belles maisons de style berrichon. Un peu de
soleil, puis une giboulée. Quelques bocages parsemés.
Au moulin de Ripeau, je franchis
le ruisseau de Grand Rys où Viviane et Oscar arrivent à ma rencontre. Nous
gagnons ensemble le hameau d’Ornay à 13h.
Nous mangeons non loin de là dans
le fourgon sur le GR.
A 15h30 je reprends mon parcours
avec Oscar, et l’on atteint Châtillon-sur-Indre. On va parcourir le
secteur préservé de la vieille ville au pied de son donjon. On traverse à
niveau la zone alluviale de l’Indre pour rejoindre la rive droite où le sentier
se poursuit. On gagne quelques bocages, on piétine dans un chemin bourbeux.
Oscar sera propre pour grimper dans le Boxer ! Je connais quelqu’un qui
sera content… Dans les haies, les aubépines sont en fleurs.
17h40 : Viviane nous attend
au nord-est du hameau des Roches.
Croyant gagner du temps,
j’emprunte en sens inverse le sentier avec le fourgon. Le chemin est plus
boueux que je ne le pensais. Nouvel enlisement. Il me faut partir à nouveau à
la recherche d’aide. Je descends à Vignolles ; là une dame m’emmène en
voiture aux Vaux chez un agriculteur. Je monte avec lui sur le tracteur, et
nous allons tirer le fourgon de son ornière.
Nous retournons ensuite au
camping de Loches, où nous étions dimanche soir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire