Typique du causse, perché sur une
des falaises qui constituent les anciennes rives de la Dordogne , Montvalent est un village à rue unique. C’est le
point de rencontre du GR 46 avec le GR 652. Les deux GR vont avoir un trajet
commun jusqu’à Rocamadour. J’avais parcouru le GR 652 sur cette portion en mai
2003.
Les deux GR s’enfoncent dans le
causse de Gramat. Les petits prés sont ceints de murettes en pierres sèches. Un
chemin de causse où commencent à mûrir les cornouilles se transforme en chemin
de haie. C’est l’entrée dans le parc naturel régional des Causses du Quercy.
A partir de Montvalent, s'étend
ce vaste plateau calcaire le plus important des causses du Quercy et le plus
sauvage : c’est le causse de Gramat. Le
sol est pauvre, très caillouteux, et la végétation est maigre. Le sous-sol
calcaire est parcouru de rivières, et ses fissures travaillées par l'eau ont
donné des grottes et des gouffres magnifiquement ornés de stalactites et
stalagmites.
Prairies, genévriers, futaies de
chênes verts. Au milieu des pâtures de moutons, parmi la pierraille, le sentier
emprunte chemins et petites routes jusqu’au hameau des Alix.
Sur une place enherbée, je
retrouve Viviane. En voiture, nous suivons les GR sur route jusqu’à L’Hospitalet :
porte d’entrée de Rocamadour et
gigantesque lieu de parking bondé de touristes et de camping-cars.
Pour l’avoir déjà visitée lors de
notre passage sur le GR 652, nous contournons Rocamadour en voiture, fuyant la foule. Cela n’empêche
pas que le paysage soit splendide : accrochés à une immense falaise
dominant les gorges de l’Alzou, les maisons et les sanctuaires du célèbre
pèlerinage défient les lois de l’équilibre.
Nous
remontons sur le causse et nous mangeons dans la nature.
Je reprends le cours du GR 46 qui
s’est séparé du GR 652 à Rocamadour. Vue splendide sur les falaises calcaires
de la vallée de l’Alzou. Des aigles royaux planent, provenant du Rocher des
Aigles, centre de démonstration, de reproduction et de soins, sur la falaise en
face.
Le GR se poursuit sous un soleil
implacable. Un « quad » essaie de se forcer un passage sur l’étroit
sentier, massacrant la végétation : un père, et son fils tout fier…
Prairies sèches, pierrailles,
genévriers, chênes verts ; aussi des « gariottes », cabanes de
pierres sèches, et des dolmens. Silence impressionnant de la nature.
Je traverse Couzou. Je cherche un
bistro pour me désaltérer, mais seul un restaurant est ouvert, qui ne sert pas
de bière. Contrarié sans doute (!) je quitte le village dans une mauvaise
direction et dois faire demi-tour. Animation du dimanche après-midi, un
concours de pétanque est organisé.
Le sentier s’abaisse ensuite dans
la combe de la Damette. Des
meules de foin sont disséminées dans la prairie. De petits papillons survolent les haies,
d’un vol irrégulier : des myrtils, papillons typiques des prés à foin
traditionnels. Je longe des ruines puis un corps de ferme sur une hauteur à 322 m , et je débouche près
d’un calvaire où je retrouve Viviane et Oscar, à l’ombre d’un arbre.
Nous poursuivons dans le Boxer
sur une petite route forestière pendant 1,5 km jusqu’à une bifurcation non loin du château La Comté (commune de Carlucet). Cette propriété
est un camping de luxe aux prix exorbitants, avec des prestations dont nous
n’avons que faire. On se sauve !
A
18h15, nous rejoignons une aire naturelle de camping à Magès, dominant la
vallée de l’Alzou, à proximité du lieu où nous avons mangé à midi. C’eut été
parfait, si un camping-cariste n’était pas venu fouiner autour de nous avec sa
lampe de poche pour vérifier que nous ne lui avions pas volé ses cales de
voiture !
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