dimanche 25 octobre 2015

Jeudi 8 novembre 2007 : Gorges de la Vézère - Saint-Viance.

Je reprends mon chemin depuis les gorges de la Vézère à 10h.
Un sentier s’embranche au-dessus de la route, rejoint la voie de chemin de fer qui débouche d’un tunnel : vue en enfilade sur la vallée de la Vézère et le château de Comborn.
Le GR s’engage à couvert et remonte sur le plateau dans une belle forêt d’automne, un peu moins resplendis-sante que la veille par manque de soleil.
Je traverse le bourg d’Estivaux.
A la sortie du village, franchissant un ruisseau, je longe une importante colonie de fougères mâles (Dryopteris filix-mas) fanées, bien adaptées aux milieux humides. Je pénètre en forêt, je passe sur un vieux pont en pierre qui enjambe un ruisseau en cascatelles. C’était le trajet quotidien des écoliers de Pouch qui se rendaient à pied et en sabots à l’école d’Estivaux.
Je traverse Pouch et continue sur le plateau. Je longe des vergers de pommes du Limousin. A La Roche, un producteur de canards gras témoigne que la Haute Corrèze (auvergnate) est déjà loin et que le Périgord se rapproche. J’atteins le site de La Roche : un lieu rocheux qui domine l’étroite et profonde vallée de la Vézère que traversent quelques rapides. Un belvédère permet une vue étendue sur la centrale électrique du Saillant, la zone humide qui lui succède et la sortie des gorges.
Je dévale par un sentier en lacets vers la vallée, dans la forêt de châtaigniers. Viviane et Oscar arrivent à ma rencontre. Nous atteignons la voie SNCF Paris-Toulouse.
On mange dans le fourgon.
L’après-midi, on poursuit en voiture sur le GR ; on traverse le Saillant Vieux. Arrêt au four communal, remis de temps en temps en service lors de fêtes du village. Par un vieux pont roman du XIIIe siècle qui enjambe gracieusement la Vézère, on traverse Le Saillant, accroché aux dernières pentes de l'éperon rocheux de Vertougit.
A la sortie de la Baudélie, je continue à pied, longeant la rive droite de la rivière.
Depuis le barrage du Saillant, le secteur devient moins accidenté. La rivière sort des gorges. 

On quitte ici les plateaux du Limousin pour atteindre le bassin de Brive. C’est le domaine des prairies inondables et des zones humides associées. En me retournant, j’aperçois les plateaux que le sentier vient de quitter.
Le GR 46 chemine au large de la Vézère à travers champs et prairies. Je croise des promeneurs avec leurs chiens. Après un passage de 3 km sur route à hauteur d’Allassac, je bifurque sur un chemin de campagne à Lasteyrie. Les maisons de la région, coiffées d’ardoise, ont des murs caractéristiques en schiste noir. 
Je croise deux dames qui se promènent. L’une d’entre elles dit à sa copine : « tiens, voilà un vrai marcheur ! » Je m’arrête et je leur demande si c’est de moi qu’elles parlent. C’est l’occasion de discuter sur ma randonnée. J’explique que le GR 46 provient de Tours. Non, ce n’est pas un sentier de St-Jacques-de-Compostelle ; mais il permet de rejoindre un GR qui s’y rend !
Je continue… Bientôt le GR se rapproche de la rivière ; il va longer son cours paisible jusqu’à hauteur de Saint-Viance


C’est à 16h45 que je rejoins Viviane qui m’attend dans le Boxer au bord de l’eau.

Nous retournons au Saillant où Viviane a aperçu ce matin un camping qui lui semblait ouvert. Nous y arrivons à 17h30. C’est une aire naturelle de camping que l’on rouvre pour nous, au bord d’une zone humide classée de la Vézère. Le cadre est enchanteur, mais la nuit tombe vite...

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