dimanche 25 octobre 2015

Samedi 10 novembre 2007 : Lissac-sur-Couze – Turenne.



Le lac du Causse

Je vais marcher aujourd’hui sur le causse.
Le tracé du GR 46 est commun avec le tracé du GRP que j’avais parcouru en sens inverse lors de l’été 2002 lorsque nous habitions en Corrèze.
Dans une végétation givrée, je longe le plan d’eau et gagne le Soulier, un hameau de Chasteaux, à l’extrémité du lac. Depuis un pont à l’entrée du village, j’aperçois deux cincles plongeurs sur les rochers qui affleurent le ruisseau.
Je me dirige maintenant vers la vallée de la Couze et la Côte Pelée, réserve biologique où l’on rencontre une végétation et une faune caractéristiques des pays méditerranéens, associées aux espèces typiques du Limousin. Je passe au gouffre du Blagour. C’est une résurgence de la Couze après son parcours souterrain. Je traverse la « vallée sèche » sous les falaises de la Côte Pelée.


Plus loin, alors que le soleil dégivre la végétation, j’atteins les pertes de la Couze. Ici la rivière s’enfonce dans les entrailles du causse et se répand en un immense réseau de galeries souterraines pour réapparaître au Blagour.
  
  
Entre deux murets de calcaire, je sors de la forêt, passe devant un ancien four à chaux. Il me faut franchir un peu plus loin l’autoroute A20 au lieu-dit le Pont de Coudert. Je remonte par une petite route. C’est là qu’en été 2002 j’avais entendu pour la première fois des cigales. Je traverse le hameau et longe le château de la Fage, les « Ecuries du Roy ». Du bâtiment Renaissance il ne reste que les communs et le pigeonnier carré. Il est bâti sur une butte calcaire qui surplombe la faille de Meyssac, à la frontière du Quercy.
Je retrouve Viviane et Oscar qui vont faire un détour pour retrouver la voiture, car ils ne peuvent me suivre. En effet, le sentier se poursuit en forêt, rejoint une ancienne carrière de calcaire oolithe qui a servi à la construction du château. Une échelle de bois permet le passage. Et Oscar ne peut la franchir !


Les GR continuent en forêt, longent d’antiques murs en calcaire d’une propriété et atteignent Jaurens. Surpris de me trouver dans ce hameau que je n’attendais pas, je ne sais absolument pas où je suis. Je me renseigne auprès d’une dame pour retrouver l’entrée des abîmes de la Fage, un gouffre karstique où m’attend Viviane. Cette dame me dit de rebrousser chemin. Le tracé du GRP passait anciennement à l’entrée des abîmes, mais l’itinéraire a été dévié par ici.

Je rebrousse chemin et retrouve, hors GR, le Boxer à l’entrée des abîmes de la Fage. Le temps a changé : ciel gris, humidité. Nous mangeons sur place, et Viviane me ramène ensuite à Jaurens.

Je poursuis mon trajet. Bientôt je rejoins le tracé d’origine, qui se dirige vers Jugeals-Nazareth. Le sentier parcourt un terroir original, loin du paysage limousin habituel : étendues de rocailles, murets calcaires, végétation de chênes rabougris, genévriers, cornouillers.
Après le village, le sentier s’éloigne le long d’un muret de pierre puis descend à flanc le rebord du causse vers la vallée de la Tourmente. Après un manoir en bordure d’un étang, le sentier se poursuit dans la vallée, avec en point de mire le château de Turenne. En me retournant, j’aperçois les falaises du causse que je viens de quitter.
On le voit de loin, le château de Turenne, perché sur un éperon.


Bientôt le sentier quitte la vallée et entreprend de grimper le flanc nord de la butte. Il débouche brusquement sur l’ancien château des vicomtes de Turenne. Ce fut un des grands fiefs de la France du XIVe siècle, rendu célèbre par le maréchal de France du même nom au XVIIe siècle. Turenne régna jusqu’en 1738 où le dernier vicomte vendit terres et titres à Louis XV.
Depuis le château, je descends dans les ruelles de la ville aux élégantes maisons de pierre des XVIe et XVIIe siècles avec leurs toits de lauzes et d’ardoises. Viviane m’attend sur la place.

Nous retournons passer la nuit au camping de Lissac pour 18h. Retour demain en Bourgogne.

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